la littérature, grands dieux !

06/04/2012 — Joseph Cheneraille, la revue Penser/rêver (n° 21), Jacques Josse


  « Que le livre rende possible au lecteur un espace de jouissance, une très longue tradition l’affirme. « Sapor et non scientia », disait saint Bonaventure au XIIIe siècle. Au début du XVIIe siècle, Alvarez de Paz répète : « Non notitiam, sed gustum et affectum » et, à la fin du siècle précédent, Luis de Granada, grand collecteur de littérature mystique, la résume en parlant du « charme » et du « plaisir » de lire. Le gustus, la sapor, l’inflammatio, etc., privilégiés dans l’usage du livre, visent à « savourer » et à « goûter ». Mais cet investissement affectif appelle un mouvement du vouloir. L’émotion et la motion sont liées. L’affectus renvoie au motus, à une actio énonciatrice et performative. » [1]


Joseph Cheneraille, Le Grand Ciel [2]

  « Des merveilles offertes par le Roi, Claude s’était peu occupée. Le Royaume était infini. Elle n’en avait regardé que la Lune qui suivait. Lui venait à sa litière, ahanant, toujours sur un cheval, à hauteur, lui dire le passage à venir de la rivière de Seine, celle de Paris, ou de la mer de Manche, qui ferait à Claude, si froid et si peur avec ses gros rouleaux chargés d’écume comme des mâtins dévorants, aux colliers chargés de piques, toutes de fer, dressées devant.
  Alors François riait, des yeux de la Reine un peu hors de tête, des peurs qu’il voyait s’y fabriquer, celui de gauche battant encore plus la contrée ; au Roi, l’amande de l’œil perdue dans la pomme d’un visage bien au-dessus des macérations - tout à la joie, pour un miracle à venir : la naissance d’un gros garçon bien couillu. Il voulait que Claude s’enchantât des immensités dont François Deuxième serait le souverain, quand eux descendus au tombeau, à la nécropole, verraient du Ciel le fils du fils être François III : un lignage tout Françoys. Ce prénom allait au Royaume comme le gant de Notre-Dame au bourdon qui le butine. »

Dans ces quelques lignes, choisies, il est licite de le présager, à dessein, [3] pourra se lire d’un mot, lignage, une intention : écrire, des plus intensivement, des lignes étonnantes, une poétique donc, une histoire (ce récit, et la grande, le nôtre), une destinée, ligne de vie — celle d’une femme, Claude devenue reine, et pas que pour des prunes, il y va en effet d’un royaume quasi bibliquement constitué, dés-astre inclus (voir l’exergue du dernier chapitre) dans lequel étoiles tombent comme figues pas encore mures)...

Je prends au mot ces derniers mots, et cette romanesque inclusion (de celles que signale la lecture rhétorique [4]) :

  « Maintenant du réveil, tenter aux épaules d’un petit geste vers Monsieur d’Orléans son jeune frère, d’approcher leur douleur où Henri restera de bois dans ses cinq ans ; et les deux comme insensibles, coulés dans la même cire que leur mère, ni l’un ni l’autre, baignés dans la lumière du soleil - une marinade qui faisait monter au château de Blois ce jour de 1524 toute une chaleur dans les coins d’ombre, jamais ne pleurèrent François Dauphin et Monsieur d’Orléans, le Roi de France leur père à la route de Lyon, celle des guerres, deux longues années à passer sans le voir, pour du temps jeté à la figure, et finalement le croiser sur un ponton, leurs gabarres suspendues à ce torrent de Bidassoa duquel leur enfance partira captive se morfondre entre les tours rouges de la Castille. » (14)

et

  « Ensuite eux aux heures crues du soir qui tombe, se laissaient envahir, par les ombres et les douleurs. Comme des enfants ils pensèrent. Ils pensèrent quoi ? Que plus jamais ils ne reviendraient jouer au château de leur mère avec les dogues du roi d’Angleterre. » (138)

Il y va des extrêmes du livre : au premier chapitre [5], la mort de la Reine, Claude — pure parmi les pures — au château de Blois (1524) — elle avait vingt-cinq ans et donné sept Enfants de France — , au dernier l’arrivée de sa dépouille à Saint-Denis (1526, un an donc après la défaite de François 1er à Pavie, et de la rançon, princière, qui s’ensuivit, les deux enfants de France livrés en otages.

Entre, trois chapitres — glorieux — : retrouvailles à Sisteron, retour de Marignan, entrée royale à Paris, après sacre, et naissance enfin à Amboise du Beau Dauphin tant désiré.

Ainsi donc en est-il du sort d’une femme, reine et mère, de ses enfants, de son royal époux, inscrits dans la sorte de boîte à images que savaient confectionner les chroniqueurs du temps, et qui nous est restituée par la force de l’écriture toute transsubstantiée et quintessenciée de Joseph Cheneraille.

Il ne s’agit pas en effet quant à elle du mime de chroniques de l’époque, mais d’une manière de rendu qui s’inspire admirativement certes de la belle écriture d’un temps (Marot, Ronsard, Du Bellay, Fleuranges), mais ne s’y abandonne pas, quelques incises rappellent discrètement que le conteur est du nôtre - en disciple de Lucien Febvre (ou en admirateur de Duby) -, tandis que la manière choisie n’est pas indépendante du projet littéraire, voire philosophique, et que la généalogie qui hante le narré, n’est pas sans nous rappeler à nos propres histoires de famille [6], et aux romans sans cesse remaniés de nos origines, gestes intimes ou au moins privées, minuscules épopées (le plus souvent) — légendes familiales, qui n’ont pas moins de grandeurs et de platitudes que celles magnifiées par les hauts récits, et auxquels précisément la langue littéraire, riche, s’écartant du babillage continu, obligé, offre tenue et chance de s’inscrire dans une trame autre, hors flux incessant, et qui donne, denrée de plus en plus rare, de penser encore.

La part, belle, est faite à une manière de raconter, qui ne cède jamais au style direct, fond les atmosphères, les paysages et les actions sans nécessairement les lier par les conjonctions attendues, conférant à la grammaire du texte une rare densité, elle ne redoute ni ruptures ni ellipses, confiante dans le lecteur qui lui aura fait confiance, et dont on sent que l’écrivain l’a en haute estime : pas de difficultés à franchir dont il ne lui aura donné les moyens ; d’une certaine façon, il le convie à écrire, récrire avec lui : arrivé au bout de sa lecture, ces moments d’une vie d’autrefois, d’une destinée, se tiennent, parfaitement architecturés par le miracle de cette prose, sa syntaxe toute travaillée, qui fait, précisément, ne pas désespérer de l’écriture, de ce que d’un fonds ancien, de questions de toujours à toujours, la reproduction, l’ordre, l’héritage, les places, tacitement établis, elle sait tirer du neuf, en en questionnant, moyennant l’écriture, seul recours, la légitimité.

Comme ici, avec l’unique apparition, dans tout le livre, d’un je au milieu d’une description, muant souverainement au monologue -si ce n’est le cri- intérieur, juste l’instant de la ressaisie, fut-elle muette, de la destinée « d’une fille /d’une femme /d’une mère » , dont aura été ici furtivement manifestée l’affection de l’auteur à l’égard de son « personnage » :

  « Elle ne fut plus rien, justement détroussée même de ses jours, avec Blois qu’elle conserva témoin suspendu de l’ancienne Fille de France, à force d’absorption, Reine vidée remplie, mimétique, par une goutte d’eau regardant au loin se fabriquer les clientèles qui rompent les solitudes, diffusent les clartés où règne sans partage la triade charentaise, Reine de France obliquement, comme le sont les soleils sur la neige, glissant par la mère et le fils la dépouillant, vers une fécondité offerte dans l’ombre, larvaire, avec les voyages, où on chercherait vainement des paliers dans cette vie de vingt-cinq années à peine, qu’aucune fantaisie ne troublera, inexorable, toujours loin des visites à la trousse chemise, à son voyage seule dans la Lune, du corps possédé autrement, mécanique, celle des Reines servant d’autres qu’elles-mêmes, l’esprit porté dès son berceau à cette messe à laquelle elle appartiendra, tacite partie, celle d’une fille / d’une femme / d’une mère - de Roi de France - livrée, son cas dans les annales depuis Pharamond unique où, sur les rives de la Loire Pharaon n’est pas qui épouse sa sœur. Alors j’éliminerai l’idiote en toi.
  Faire naître, avec force de vie, était maintenant son seul incertain destin ; toutes ses hanches elle emploierait à un Dauphin, tâche pour atteindre la reconnaissance royalement [...]. » (78-79)

Il faut dire que cette maîtrise laisse rêveur, qui connaît Joseph Cheneraille ? — est né en 1960, à Ambert indique la 4° — [7] qui apparaît tellement rompu au maniement de la langue, avec ses phrases, rhytmées, créatrices d’attente, dans lesquelles se seraient fondues celles des Louis-Combet (Druon), Quignard (Albucius), Jean-Paul Goux (Lamentations des ténèbres), voire Julien Gracq [8].

Qui aime ce que Jean Ricardou dénommait « lecture épanouie » s’y laissera très volontiers prendre [9].


Penser/rêver n° 21, Le genre totalitaire [10]

Je ne dirai que quelques mots du numéro paraissant ce printemps 2012 de la revue Penser/rêver (le 21ième ; elle apparut en celui de 2002, avec pour thème « L’enfant dans l’homme »), ceci pour ne pas laisser le moment de la signaler, à raison du thème de cette fois : « Le genre totalitaire. » A lire l’argument, se confirme la polysémie du mot genre.

Pour ce qui des gender studies, ce qu’elles ont fait émerger, deux vues de tonalités bien différentes : le "queer sex" suscite les inquiétudes d’Henri Normand, et genre totalitaire est pris alors à la lettre ; Sabine Prokhoris, lit quant elle autrement Les Histoires de sexuation [11], attentive à la logique des passages, sans méconnaître que la tâche n’est guère aisée de discerner le statut du partage sexué et ses usages.
Positions propres à aviver chez le lecteur, le souci que la revue a à coeur de promouvoir : « entrer dans le trouble de la réalité intérieure, dans la déraison du monde, voir ce qu’il en est de nous ».

Pour ce qui est de l’injonction à dire, de l’effort infini pour se faire/ne pas se faire comprendre, le texte initial, sous la forme d’une Lettre de Jean-Claude Lavie, au directeur de la revue Michel Gribinski [12] , est non seulement réjouissant par sa drôlerie, mais aussi parfois presque inquiétant (aux confins de Michaux, Kafka ou Borges).

Juste en passant, quelques signatures fréquentes de la revue : une longue contribution de François Gantheret, Question de point de vue, en mémoire de Claude Lefort, penseur du totalitarisme s’il en fut ; Jean-Michel Rey, à partir du dernier vers d’Oedipe à Colone, plus précisément de ses traductions, ne manque pas de repérer, comme il l’avait déjà fait à propos de Paul, comment peut se faufiler le téléologique, passant tant par Edgar Quinet que Simone Weil qui enchaîne Prométhée à une histoire qui n’est pas la sienne (celle de Prométhée), mais celle de ses intuitions pré-chrétiennes à elle. Au glossaire, on retrouvera Alain Boureau, il m’apprend le mot quérulence (le TLF informatisé vous dira de quoi il retourne), c’est Jacques André qui assure désormais le cahier hors-thème. Il s’intitule En analyse.

Pierre Bergounioux, avec Totalité, nous décrit, avec le talent de plume qu’on lui connaît, comment « quelque chose de ténébreux, de mortel, s’é[tait] insinué, nécessairement, dans l’accomplissement du dessein totalisant que les plus vastes esprits du XIX° siècle avaient conçu et les plus résolus du suivant, entrepris d’exécuter ». Et d’en conclure :

« Quoi ! On n’en finira jamais d’inventorier, pour s’en affranchir, les idées folles, les penchants destructeurs, les perversions restés de son enfance, de son passé, dans l’âme de l’humanité ? C’est l’objet d’investigations spéciales, de recherches poussées dans ses galeries souterraines et ses recoins impénétrés. La chose faite, la question de la modernité se posera de nouveau, et c’est celle de la totalité. »


Jacques Josse, Terminus Rennes [13]

Au travers de cette déambulation littéraire, dans celle qui est devenue sa ville, on reconnaît le poète, lecteur, revuiste et lui-même éditeur [14] qui a le don d’humaniser, tout ce qu’il décrit, raconte, par une écriture qui n’appartient qu’à lui, toute de clarté intérieure, de justesse, de suggestion poétique que la nostalgie, l’amitié, ainsi que le sens du croquis rendent immédiatement reconnaissable, invitant au partage des mots, des sensations.

J’élis une page où se lit en même temps la poétique de l’auteur, sa manière :

« Tous deux [sont apparus, fantômatiquement, Jean-Claude Pirotte et Shane Mac Gowan], comme tant de leurs semblables, viennent, à tour de rôle, rappeler que l’oubli est une petite pièce mentale et peut-être même psychique et à coup sûr chimique que la mémoire mène à la baguette et active ou désactive quand bon lui semble. C’est elle qui les convoque. Elle qui leur demande de se rendre illico rue Saint-Malo devant La Trinquette, Le Phoenicien, La Bernique hurlante, La Mouette rieuse, Le King créole, La Nouvelle Orléans ou Le Bistrot de la plage. C’est elle qui poinçonne plannings et trajets. Elle qui les fait cavaler dans les quartiers avec passage obligé sous les vieilles portes et salut furtif aux derniers octrois. Je les reconnais au détour d’une place, d’une haie, d’un mur, d’une rue, d’une travée, d’une ruelle ou d’une impasse. Je saisis leurs silhouettes, leurs zigzags, les musettes qu’ils portent à l’épaule. Puis je les laisse dériver hors les murs et m’en vais rejoindre la barre, le cinquième étage, l’appartement, l’ordinateur et son écran gris sur lequel je retranscris ces mots, ces phrases, ces fragments, bercé par le bruit régulier - et proche - des camions qui roulent d’un bout à l’autre de la nuit sur la rocade. »

Je pourrais ainsi décliner bien des pages, denses dans leur légèreté, quel paradoxe ! lestées de mémoire, mais sans que celle-ci pèse jamais, convoquant plutôt l’émotion, le sourire, et ce sont des rues, des lieux, des êtres, et des "moments of being" qui resurgissent, telle, en 1989, cette première livraison de La Rivière échappée, revue qui prit un si beau cours...

Rendez-vous au « Café Confort, marché de Zagreb, la langue des poètes, claque dans l’air du Blosne et résonne dans la tête des habitants »... Le temps de la lecture de ce livre, dont la place n’est certainement pas anecdotique dans le parcours de Jacques Josse, vous y ferez leur rencontre toute amicale.

© Ronald Klapka _ 6 avril 2012

[1Michel de Certeau, « La lecture absolue », in Problèmes actuels de la lecture, Clancier-Guénaud, 1982, p. 73.
Problématiques de lecture que le temps n’a pas vieillies : voir, par exemple, l’article d’Andrés G. Freijomil, Les pratiques de la lecture chez Michel de Certeau, Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques, p. 109-134. Avec repris de « Lire, un braconnage », l’exergue :

« Ainsi du lecteur : son lieu n’est pas ici ou là, l’un ou l’autre, mais ni l’un ni l’autre, à la fois dedans et dehors, perdant l’un et l’autre en les mêlant, associant des textes gisants dont il est l’éveilleur et l’hôte, mais jamais le propriétaire. » L’invention du quotidien, tome 1 (« Arts de faire »), désormais en collection « folio », chapitre 12.

[2Joseph Cheneraille, Le Grand Ciel, éditions Champ Vallon, 2012.

[3Joseph Cheneraille, Le Grand Ciel, op. cit., pp. 88-89.

La malice des temps, veut que soit aussi sur la table, la traduction récente d’un livre de Néstor Alberto Braunstein (chez Stock), qui tâche de démêler, comme nous dit la quatrième, « ce qui appartient à la vérité et au mensonge nécessaire », relativement aux premiers souvenirs d’enfance relatés par un certain nombre d’écrivains contemporains.

L’éditeur aura retenu Présages, et sous-titré Ou le souvenir d’enfance retrouvé ; le titre original étant Memoria y espanto O el recuerdo de infancia (Mémoire et effroi ou Le souvenir d’enfance). L’auteur -présumé-je- précise : Le premier moteur et le fil conducteur de ce livre est une phrase de Julio Cortázar : « La mémoire voit le jour avec la terreur », et à la page 39 (au chapitre II), le lecteur découvrira « Julio Cortázar et le coq de l’effroi » (et par la même occasion l’explication de l’illustration de couverture).

Néstor A. Braunstein s’est taillé une juste réputation avec La jouissance, un concept lacanien (Eres, 1992, 2005) ; ici, celle de récrire sans fin sa propre histoire, qu’il s’emploie à repérer, vérifier à propos de différents auteurs, pourra retenir le lecteur, grâce à un art certain de conteur et la vivacité du style, je pense tout particulièrement au faux kidnapping de Piaget, réactualisé en analyse tournant court avec Sabina Spielrein ! Il est regrettable qu’ait pu échapper au chapitre Georges Perec (285-320), non moins talentueux que le précédent, le contresens de signaler comme "mal intentionné" à l’égard de la psychanalyse (p. 296) l’auteur des Parties de dominos chez M. Lefèvre, lui imputant de voir dans La Vie mode d’emploi, une manière de vengeance à son égard, sinon à celui de son psychanalyste ! Mais il n’y a pas pour autant lieu à bouder son plaisir (les livres de Perec sont dûment convoqués), ou à renoncer à chercher les présages ou l’élection qu’on voudra.

[4Pour y introduire, les premières phrases de cet entretien avec Michel Cuypers, à l’occasion de la parution de son livre
Le Festin. Une lecture de la sourate al-Mâ’ida. Elles citent d’emblée Roland Meynet, que d’aucuns auront pu découvrir dans La lecture insistante, en hommage à Jean Bollack.

[5Autant de chapitres, que de dates-repères dans la narration ; chapitres ne s’ordonnant chronologiquement qu’à partir du second, le premier aurait été l’avant-dernier si l’ordre chronologique strict avait été retenu.

[6La question dynastique, celle de l’héritier mâle n’est pas absente par exemple de Pièce rapportée d’Hélène Lenoir (v. cette lettre), et l’aïeule y occupe la place d’une reine mère.

[7L’éditeur précise qu’il est professeur agrégé, enseigne l’histoire, et que c’est son premier livre. Historien, c’est bien le moins quant à maîtriser toutes les données d’une histoire aussi riche et complexe ; quant à l’invention de langue elle ne laisse pas de surprendre...

[8Dédié à Gilles Lapouge, l’ouvrage ne manque d’adresser comme en passant un clin d’oeil à d’étonnants voyageurs (117), comme on le ferait à ces étonnants voyageurs de la langue.

[9in Problèmes actuels de la lecture, op. cit., p. 16 ; Ricardou dit aussi lecture élaboratrice.

[10Penser/rêver, n° 21, printemps, 2012, aux éditions de l’Olivier.

[11« Chemins vicinaux. Transmettre : verrouiller l’identité ou laisser jouer l’aléatoire ? » sur le site des rencontres de Bellepierre, donne la mesure de son questionnement.

[12Michel Gribinski, vient de publier chez Gallimard, dans la collection Connaissance de l’Inconscient, série Tracés, Lectures et portraits , de D. W. Winnicott, qu’il traduit, présente et commente avec un plaisir communicatif, son "personnage" étant extrêmement vivant, dans son expression, très directe , très libre ; c’est aussi le portrait d’une époque pionnière voire conquérante de la psychanalyse.

[13Jacques Josse, Terminus Rennes, 2012, aux éditions Apogée (Rennes !), avec des "ponctuations graphiques" de Maya Mémin. L’éditeur précise :
Jacques Josse a publié poèmes, récits et romans. Il est notamment l’auteur de Café Rousseau (La Digitale, 2000) et de Cloués au port (Quidam, 2011). Trois de ses livres figurent au catalogue Apogée, soit : Vision claire d’un semblant d’absence au monde (poèmes, 2003), Les Lisières (récits, 2008) et Journal d’absence (2010).

[14Et de citer, une fois encore Wigwam en souvenir de La cueillette des mûres en Basse-Bretagne.