2/09/2006 — Claude Louis-Combet
Quoi que nous écrivions, il y a, dans ce que nous écrivons, quelque chose qui s’écrit malgé nous — et nous qui écrivons, il y a un instant où nous assistons à l’écrit, où nous le subissons (amoureusement peut-être) saisis de ne pas le saisir.
Claude Louis-Combet [1]
A l’occasion des parutions de Visitations et de Cantilènes pour les yeux ronds
La parution chez aux éditions José Corti de deux livres, peu épais, mais ô combien pleins, permet outre de les signaler, d’en donner des bonnes feuilles : que faire d’autre ? parler sur serait à coup sûr grotesque, parler de grossier, la citation en disant plus que de mesure, alors juste offrir à la ferveur :
— Visitations, titre aussi évangélique que Transfigurations et aussi splendide manière de revisiter mythes ou dogmes, ainsi l’Immaculée Conception, aussi sublime que difficilement conforme à la bulle Ineffabilis Deus (1854). Qu’on en juge par cet extrait :
« Mais voici, mon Dieu, je sais qu’à la vitesse de l’éclair vous venez à moi depuis le commencement du temps. Je suis votre servante et votre amante, à vous dans ma faille, par vous dans ma plénitude. Voyez comme je suis déjà renversée et déjà ouverte. Mes cuisses écartées et remontées, en attente de votre irruption, forment le grand V de votre victoire. Ma longue fente de sexe se tient tout au fond et sa tendresse n’a pas de bornes. Quand vous l’aurez reconnue, quand votre fluide divin pénétrera en elle, donnez-lui bien le nom de Marie, comme grâce préfigurant le baptême de toute femme à venir. Venez et mêlez votre tumulte à la patience de cette chair que je suis et qui n’attend que vous pour éclore. Venez et prenez, prenez et dévorez, dévorez et calcinez. Vous êtes Dieu et je suis la femme et la Vierge. Vous êtes l’Éternel, accordez-moi, en votre mâle générosité, ce petit peu de vous-même qui fera de moi l’éternel féminin. Toute la beauté de mon sexe, entre lumière et nuit, vient de ce qu’il est votre créature taillée et façonnée de votre main. Aimez-le comme vous-même et si vous prenez le temps de le contempler avant que votre amour le possède, reconnaissez en lui le sourire, archaïque et énigmatique, que vous cachez au fond, dans la ténèbre de votre face. Penchez-vous sur lui comme vous pourriez vous pencher sur vous-même, si vous étiez à peine plus humain. »
— Cantilènes et Fables pour les yeux ronds et il faut ici relever le propos de Claude Louis-Combet :
« Les proses-poèmes réunis ici ont en commun, par-delà la diversité des thèmes et de la manière, le souci de s’accorder à l’esprit des formes créées par Bérénice Constans. Émané de la pénombre toute féminine de l’inconscient, le tracé, comme le texte, porte jusqu’à la transparence de l’expression son épaisseur de fantasmes, sa mémoire des mythes, sa rêverie sur les obscurités du désir, sa nostalgie d’un Impossible chemin qui serait de lumière et d’innocence et dont il ne reste, pour vestige, pour vertige, que le bouquet des ombres consumées. »
Qui aura participé à la soirée en l’honneur de Claude Louis-Combet à la Maison de la Franche-Comté [2] aura plaisir à retrouver le texte de Oô [3] .
Pour ma part, j’ai envie de dire que Bethsabée à jamais (le « vieil Rembrandt » et Hendrickje) ne devrait être lu qu’à genoux. Tant pis — tant mieux, si c’est trop dire ...
Juste un passage (de la deuxième partie de ce texte qui en comporte trois) :
Ce n’est pas votre seul corps qui me tient, vous le savez depuis toujours.
Vous m’avez appris que la lumière ne se laisse pas saisir à la surface, mais qu’elle émane du fond et prend le temps de sourdre avant de rayonner.
Un long pressentiment, c’est ainsi que mon regard, suivant la voie que vous lui avez apprise, vient au-devant de vos chairs.
Il n’y lit pas le déclin, mais les signes encore furtifs de votre éternité.
Votre beauté d’homme passe par vos rides et vos épaisseurs.
Votre lenteur fait partie de votre force, vos défaillances n’affectent pas votre puissance - d’amour comme de création. Elles sont insignifiantes : scories du soleil dans l’infini sidéral.
Entre vos doigts, face au monde comme à l’amante, ce n’est pas le phalle qui fait la loi mais vos pinceaux, inventeurs d’une chair inédite et révélateurs de l’esprit dans le désir et dans ses rêves.
Vous êtes entré dans la femme que je suis, vous m’avez prise et possédée bien au-delà des voies naturelles ouvertes à l’enfoncement et à l’enfantement : au coeur, il faut le dire, c’est là que vous régnez.
Là où vous êtes établi, jamais vous ne faillirez.
[...] Ce tremblement, cette angoisse, cette raréfaction, ce sens radical de l’inachèvement, ce n’est pas de la fausse monnaie pour prix de votre âge, mais quelque chose en vous du noyau de féminité que vous avez brisé en moi. Je me développe dans le silence qui se développe en vous.
Je respire entièrement dans l’ombre que vous portez en vous et qui sature les corps auxquels vous donnez forme.
Vous avez fait de moi votre double féminin.
A l’occasion des parutions de Transfigurations et de L’Homme du texte (2002)
"La lecture de Görres [4] fournit, hors de toute investigation scientifique sérieuse, une argumentation de première nécessité : que les phénomènes dits surnaturels ou mystiques utilisent, pour se produire, les mécanismes naturels de la physiologie et donc, que le corps des saints, par où s’inscrit la puissance transcendante de la sainteté, dans l’espace et dans le temps, met en oeuvre, au suprême degré, toutes les capacités de jouissance, d’endurance, de souffrance et d’excès enfouies et oubliées dans la médiocrité de l’humaine condition. Autour de cette conception, sans souci d’orthodoxie, il devient possible d’opérer la cristallisation de tant de désirs laissés en suspens, qui visaient à la sacralisation de la chair comme de la seule présence, comme de la seule instance - épiphanique et calamiteuse. N’ayant de comptes à rendre à aucune autorité, ne visant ni à édifier ni à instruire les croyants ni à complaire aux sceptiques, cette poussée de l’imaginaire du côté de l’hagiographie ne recule pas devant l’aveu de sa perversité. A celui qui est, comme le lui ont enseigné les maîtres de la gnose, le sujet d’une chute éternelle, et d’un écart sans remède, il appartient d’associer en texte, dans l’unité tendue de son écriture, ce qui lui reste de souvenir de Dieu et ce qu’il entretient d’amours terrestres."
Cette citation un peu longue extraite de la contribution de l’auteur, « Le recours aux mythes et l’hagiographie perverse » au colloque de l’université de Lille III, dirigé par par José-Laure Durrande, [5] devrait constituer pour ceux qui ne connaissent pas l’oeuvre de Claude Louis-Combet une belle entrée en matière, et pour ceux qui ont eu la chance de la rencontrer et d’en être habités, une invitation connivente à la lecture des deux derniers ouvrages parus chez José Corti : transfigurations [6] et l’homme du texte [7]. Une « note » de l’éditeur [8] : Bertrand et Fabienne Fillaudeau donnée à la revue l’Oeil-de-Boeuf souligne le signe tangible d’une aimantation, sans laquelle il n’y a pas d’auteur – et a fortiori d’éditeur ; un entretien accordé à cette même revue [9] pourra également permettre une première approche de la démarche d’ensemble d’un parcours déjà bien rempli) On retiendra ce terme de cristallisation évoqué plus haut - un précieux document (une dissertation d’étudiant) atteste son emploi dans le premier texte publié – [10] pour éclairer tant les nouvelles rassemblées sous le titre de transfigurations que les articles critiques qui étaient dispersés dans diverses (et nombreuses) revues et qui forment le recueil l’homme du texte, une même manière tant pour les aspects narratifs que réflexifs de l’écriture de Claude Louis-Combet, dans laquelle la pression du texte agit grâce au puissant levier de la nostalgie, cette « maladie du retour ».
Ce qui nous donne des textes d’une beauté stupéfiante, chacun également fort, renversant en ce qui concerne les cinq nouvelles, dont on ne saurait dire laquelle vous emporte le plus : est-ce Le mal de blancheur, rencontre d’Oshima et de Jean de la Croix, avec la juxtaposition de deux monologues intérieurs (animus et anima ?) des amants désireux de sortir de la nuit obscure (des sens, de l’esprit ?) qui sera pour l’un « l’aurore aux doigts de sang et le soleil de la folie », tandis que pour l’autre (l)es mains que (s)on amour avait exorcisées couvriraient (s)on pubis comme une gerbe de fleurs.
On l’aura saisi, comme pour Valente, érotique, mystique et poésie (du texte) ne font qu’un. Même si, ici, l’acmé du désir se confond avec l’apogée de la douleur. Car "jouer à mort, tel était le sens du désir". Les lecteurs de l’Age de Rose ne seront pas dépaysés. Peut-être que certains de nos lecteurs auront eu à l’instar de Régine Deforges [11] le privilège d’assister aux strip-tease de Rita Renoir ! La Rita de Claude Louis-Combet (Crucifixa) nous convie à un ultime spectacle « Le Diable » : et si elle n’est pas tout à fait une sainte, elle l’est aussi cependant "alors que la force du Très-Intime irrupte en elle et s’ébroue dans ses chairs". S’il convient de quitter ce spectacle « sur la pointe des pieds , comme font les enfants tournant le dos au seuil de la chambre conjugale, au dernier coup de minuit » ce sera pour en découvir un tout aussi étonnant « La signature du corps » celui d’une figure de Marthe Robin, en dix-huit stations où ce qui se passe a tout le sens d’un poème dont le corps est l’écriture.
Quant à la Passion de Maure et de Timothée jeunes martyrs (et vierges) c’est de croix à croix qu’elle s’accomplit.
Faut-il dire que la Madeleine au sang est un récit parfaitement scabreux ? pourtant Claude Louis-Combet ne fait que jamais prendre au mot les expressions d’un vocabulaire mystico-religieux : fiancé divin, amant etc. (penser aussi au fameux « ensevelissez-vous en moi) et il n’y a qu’un seul auteur capable de nous donner cette notation au seuil d’épousailles d’un genre peu catholique :
« Toutefois, comme elle avait besoin d’offrir un peu de beauté, elle éteignit sa lampe et il n’y eut que la blancheur toute rose du matin, à travers la fenêtre, pour éclairer la scène et le rite. »
Transfigurations, ce titre renvoie bien sûr à cette apparence inédite du corps de gloire, ce sont aussi des histoires qui pourraient paraître scandaleuses mais que la maîtrise du texte transforme en fables qui n’impressionneront pas moins l’imaginaire que les Acta sanctorum d’autrefois (mais Jouve, Bataille, la psychanalyse et Louis-Combet seront passés par là !) Qui va voudra pénétrer plus profondément dans les intentions de l’auteur, ce qui sous-tend le projet de mythobiographie, pourra se plonger profitablement dans l’homme du texte. Claude Louis-Combet a généreusement accordé des entretiens, outre à la revue l’Oeil-de-Boeuf citée plus haut, à Prétexte ou encore au Matricule des Anges [12] et ces derniers temps à Conférence où il s’est amplement expliqué sur sa poétique. Ce qu’il a fait dans plusieurs livres également édités chez Corti : proses pour saluer l’absence [13], le recours aux mythes [14], le péché d’écriture [15]. On trouvera ici entre autres des éclaircissements sur la genèse de l’Age de Rose, ou de Blesse, ronce noire, ou encore les circonstances de la rencontre d’un moinillon avec le philosophe sensible au coeur (Nietzsche). Pour clore l’ensemble, on citera la finale de l’inavouable, l’indicible, le texte :
"C’est alors que l’homme du texte, engagé tout à la fois au-dedans et au dehors de l’entreprise d’expression, comme sujet, objet et mécanicien, se trouve, à tout moment, poussé à la limite des chances de dévoilement d’une parole en train de s’écrire, à l’aventure de laquelle il s’abandonne pleinement. Il a conservé assez de sens critique à l’égard de lui-même pour se défendre contre la tentation d’appeler indicible ce qui est simplement informulable par incapacité conjoncturelle de moyens – du côté des mots, du côté de la puissance de concentration ou de l’épuisement de l’imagination. Cependant, cette défaillance à la pointe du projet, s’il ne convient pas de lui donner le sens d’un vertige métaphysique, comme serait l’évidence lumineuse du vide au coeur des mots, rappelle par analogie ce que la mystique, la poésie et l’amour ont appris à l’humanité : que la plénitude de la parole veut le délaissement de la parole, le retour au silence qui la fonde, l’émerveillement sans pensée, l’adoration."
Après quoi, on pourra relire transfigurations. Sinon persévérer dans l’étude, avec Claude Louis-Combet, mythe, sainteté, écriture [16], colloque sous la direction de Jacques Houriez à l’université de Besançon, paru dans la collection Les essais chez Corti (2000), et qui aura apprécié la rencontre avec Christian Hubin [17], trouvera en particulier une approche fervente de l’écriture de son ami sous le titre L’aveuglée [18].
[1] Claude Louis-Combet, Ecrire de langue morte, p. 23.
[2] L’entretien réalisé avec Claude Louis-Combet, a été retranscrit, révisé par l’auteur et publié en ligne.
[3] Oô, mythe et paysage
Au musée des Augustins de Toulouse, parmi de nombreuses sculptures d’origine gallo-romaine, on peut voir un étonnant bas-relief, représentant une femme entièrement nue, très primitive d’allure, la face inexpressive, les bras très courts, à peine dégagés du tronc. Au bas de son ventre, elle porte une vulve puissante fortement relevée, de l’ouverture de laquelle s’élève un serpent. Le reptile dont la sinuosité a été fort bien rendue par le sculpteur reste engagé par sa partie inférieure dans le sexe de la femme, mais la partie visible de son corps semble ramper comme une liane le long du ventre et de la poitrine ; II a la tête fixée sur le mamelon d’un sein bien développé. II s’y tient accroché en animal téteur, lascif et goulu. Une brève notice nous apprend que cette pierre provient du site d’Oô, dans la Haute-Garonne. Elle a été traditionnellement et chrétiennement interprétée comme une figuration de la luxure, sur le modèle d’Ève, mère du vice et du péché. Le symbole reviendrait à dire que le mal, incarné par le serpent démoniaque, est enfanté par la femme et se nourrit des charmes de la femme - donc, attention, chrétien ! ... Une autre interprétation plus moderne voit dans cette figure la représentation d’un personnage mythique, antérieur au christianisme : un symbole de fécondité, plus exactement de l’éternelle fécondité de la nature féminine. Le serpent, issu de la femme et nourri par elle, exprimerait le caractère cyclique du temps, en relation avec les pratiques agricoles. Le site d’Oô est un lieu remarquable par son petit lac de montagne alimenté par une superbe cascade, un gave, plus précisément. II laisse, à travers les photographies que j’ai vues, une impression de mystère, d’intériorité, de recueillement, qui porte à la rêverie. J’ai pensé que la sculpture du musée représentait la déesse du lac. Et j’ai imaginé son histoire, celle d’une naissance virginale et fabuleuse. II m’a semblé que le serpent incarnait la dimension phallique, inconsciente, de la femme, et que l’on se trouvait donc en face, ici, d’une représentation de la perfection androgyne en même temps que de la fécondité et de l’éternité. J’ai donné au personnage du bas-relief le nom de son lieu d’origine. C’est la jeune fille Oô, amoureuse d’elle-même et fécondée par son âme noire et animale.
© Claude LOUIS-COMBET
Oô a été publié par les éditions Shushumna. Les éditions Shushumna, nom sanscrit donné au canal de l’énergie créatrice, au courant vital qui relie le visible à l’invisible, le conscient à l’inconscient, ont été fondées par Bérénice Constans.
[4] La Mystique divine, naturelle et diabolique, Paris, 1836, rééd. Grenoble, Millon 1992
[5] A qui l’on doit le magnifique « L’Oeuvre de chair »
[8] La dernière phrase du Recours au mythe se termine par une suspension qui laisse augurer une suite, symbole non seulement du rapport qu’entretient Claude Louis-Combet et son éditeur José Corti mais encore de cette vocation à une continuité de l’auteur lui-même à travers ses oeuvres successives.
C’est en termes de lieu d’accueil que l’auteur parle de sa maison d’édition. Et ce qui rassure Claude Louis-Combet quant au devenir de ses écrits n’a d’égal que le sentiment, pour nous, d’avoir été compris : complicité évidente ? Certes, mais surtout cette sensation de reconnaître ensemble le signe tangible d’une aimantation, sans laquelle il n’y a pas d’auteur, et a fortiori d’éditeur.
Nous frappe ainsi l’adéquation entre Claude l’homme et Claude l’écrivain : jamais de double discours mais une identité de paroles. Nous avons retrouvé dans Le recours au mythe cette même transparence qui émane de lui lorsqu’il se dit.
Mais l’écriture, on le sait bien, rend plus tangible, plus réel, ce dont parfois elle est le plus éloignée et tel est bien le nécessaire paradoxe de l’oeuvre de Claude, que celle-ci soit introspective ou descriptive.
S’il y a toujours chez lui un grand souci d’être au plus près de lui-même, le voilà qui semble totalement se fondre dans une grande figure qu’il n’est pas - Léda, le roi Nabu, Marina, Trakl, Rose de Lima, etc. - et disparaître parfois derrière le propos autobiographique, rendu tout à coup d’autant plus distancié que l’écrivain soi-même s’interdit de l’utiliser. Et non seulement le pacte autobiographique est interdit mais la parole elle-même qui vise à l’instaurer : tu ne parleras pas de toi-même. Loin du narcissisme ou de l’auto-encensement à la Chateaubriand, l’oeuvre autobiographique est comme le reflet décalé de la mythobiographie étonnamment plus intime.
De la même façon, la description en une scène de la guerre de 14 dans Blesse ronce noire, paraît aujourd’hui plus proche de nous qu’elle n’a pu l’être naguère chez certains de ses propres témoins (Dorgelès ou Remarque) et l’atmosphère de la forêt vierge, pour ne citer qu’elle, dans L’âge de Rose s’avère sûrement d’autant plus parlante que l’auteur ne l’a jamais réellement connue.
L’éditeur n’ayant ni vocation de critique, ni vocation d’écrivain, il doit s’en tenir à ce qui lui est traditionnellement imparti, une Note de l’éditeur.
Éditions José Corti B & F Fillaudeau
[9] Claude Louis-Combet s’y entretient avec Henri Lefebvre
[10] Nous nous permettons, à sa suite, de le dédier « aux errants et aux torrides ».
[11] Comme en atteste sa chronique « Pêle-mêle » du journal L’Humanité, parue le 23 mai 2001
[17] Cf. Christian Hubin, écrire dans l’attente
[18] Forte communication inspirée par ces vers de Juarroz (Nouvelle poésie Verticale Trad. de Roger Munier. Lettres Vives 1984. ) :
L’écriture couvre (...) une autre écriture
et ne laisse pas regarder d’un autre côté,
vers la fête pure de lire dans le fond
l’alphabet secret qui ne s’épèle pas.
Il faut creuser derrière l’écriture,
jusqu’à découvrir l’autre, l’aveuglée.